CARLO BUGATTI (1856 - 1940)
"Vous vous trompez, Majesté, ce style est à moi !"[1]

CARLO BUGATTI (1856 - 1940)

Carlo Bugatti naît à Milan en 1856 d’un père sculpteur qui lui dispensera une prime formation artisanale, que le jeune homme complètera en s’inscrivant en 1875 à l’Académie de Brera puis à l’Académie des Beaux-Arts de Paris au cours des années 1870 et enfin en étudiant l’ébénisterie auprès de Mentasti avant d’ouvrir son propre atelier vers 1880.

 

A la fois dessinateur, ébéniste, décorateur et architecte, Bugatti est l’un des représentants de l’Art Nouveau européen (le "Stile Liberty" en Italie), même si son caractère farouchement indépendant l’a maintenu en marge des mouvements artistiques dominants son époque. L’artiste aura en effet toujours suivi ses propres obsessions plastiques et formelles : une approche sans concession à l’origine d’une création mobilière immédiatement reconnaissable tant elle est atypique.

 

Carlo Bugatti obtient ses premiers succès à l’Exposition des Beaux-Arts Italien de Londres en 1888, puis assoit sa notoriété par l’obtention d’une médaille d'argent à l'Exposition universelle de Paris en 1900 et d’un grand prix du jury lors de l’Exposition internationale d'Art Décoratif Moderne de Turinen 1902.

A compter de cette date, il s’oriente vers un travail plus dépouillé et des courbes douces qui trahissent l’influence de l’Art Nouveau. C’est à cette même époque que Bugatti quitte Milan pour installer son atelier à Paris où il s’intéressera à partir de 1904 et en plus de la création mobilière à la sculpture et à l’orfèvrerie.

En termes de création mobilière on lui connait l’ameublement de la résidence d’été de la mère du khédive à Constantinople, une chambre orientale pour un Lord anglais où le salon de la villa de Giacomo Puccini.

 

L’artiste se retire ensuite à Pierrefonds (dans l’Oise) en 1910, commune dont il devient maire durant la Première Guerre mondiale. Il continue à participer aux Expositions internationales en présentant des pièces d’orfèvrerie, avant de rejoindre l’Alsace en 1935 pour s’installer dans un appartement de la remise nord du site industriel Bugatti de Molsheim.

Il y passe les derniers mois de sa vie avant de mourir en avril 1940 au terme d’une vie passée sous le signe de son illustre concitoyen Dante Alighieri : "Segui il tuo corso, et lascia dir le genti"[2] ("Va ton chemin, et laisse dire les gens").

[1] Carlo Bugatti à la Reine Marguerite de Savoie et à propos de son style qualifié de "Mauresque "lors de l’Exposition internationale d'Art Décoratif Moderne de Turin en 1902

 

[2] in La Divine Comédie, "le Purgatoire ",Ve Chant, ligne 13.

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